(à 15 minutes de l’Ermitage du Rebberg)
Des vélos de tous âges, un air d’autrefois : l’exposition de Philippe Stephan à la Metzig célèbre à sa manière le 100e anniversaire du tour de France. Une Grande boucle qui débute aujourd’hui.
En cette édition anniversaire, Philippe Stephan a sorti toute sa collection liée au deux-roues, avec l’aide d’amis et d’autres collectionneurs. Il y a là des vélos de course dont les plus anciens datent de 1910, des vélos de métier (pompier, militaire 14-18, vendeur de marron…) et d’autres plus insolites : vélomoteur des années 30, une triplette…
Le passionné a aussi installé des maillots, des affiches, des trophées… Des photographies de Vigneron, Hassenforder ou encore Zimmermann durant le tour de France. Le tout sur fond d’archives filmées qui tournent sur une télé.
Son meilleur souvenir reste sa rencontre avec Bernard Hinault
L’idée est née il y a un an. « Il faut s’y prendre à l’avance pour réserver une salle », justifie l’intéressé. « Je suis resté dans l’ancien, surtout les années mythiques 50-60. »
Philippe n’en est pas à son coup d’essai, mais c’est la première fois qu’il expose sa collection en intégralité. Grâce à la communication faite autour de cette exposition, des collectionneurs l’ont contacté. « On m’a proposé des maillots, un autre a ramené des vélos carbones actuels, un troisième une draisienne et un triporteur. »
Philippe Stephan est tombé très tôt dans la marmite. Au fil du temps, il a rassemblé des vélos et tout ce qui touche aux courses cyclistes. « Gamin, ça se limitait à des revues. Puis ça prend de l’ampleur avec le premier vélo. J’ai commencé à faire des bourses, voir des collectionneurs… C’est un boulot de chineur et d’échange, ça prend plus de place qu’une collection de timbres ! » rigole le retraité.
En 2000-2001, il a eu l’opportunité d’être pilote moto sur le tour de France, pour un photographe des DNA. Ainsi, il a pu suivre, de l’intérieur, les étapes alsaciennes et limitrophes de la Grande boucle lors de ces éditions. Mais son meilleur souvenir reste sa rencontre avec Bernard Hinault, son idole, qui « reste un des plus combatifs du tour ».
Pour Philippe Stephan, avec le vélo, « un sport en pleine nature, on peut aller où on veut, quand on veut, seul ou en bande. J’aime l’effort. Le seul inconvénient c’est qu’il faut pédaler », plaisante-t-il. « Pour moi, c’est l’invention la plus marquante. Elle restera toujours, malgré les systèmes électriques. Malheureusement, c’est un peu risqué avec la circulation, même si des efforts sont faits avec les pistes cyclables. Il faut s’équiper ! »
Des trésors s’exposent dans tous les coins de la Metzig : comme ce « vélo de braconnier » inventé par Philippe Stephan, qui trône fièrement à l’entrée. Ou encore ce vélo tandem dos à dos. Et puis, autour de l’univers de la petite reine, plein d’autres objets comme ce vinyle de Queen et sa chanson Bicycle Race , illustrée par une affiche collector où des femmes nues font du vélo. Alors, pour les amoureux de la petite reine et les autres, un seul mot : en selle pour venir voir cette expo !
Exposition du 27 juin au 31 juillet, salle de la Metzig à Molsheim. Visible du lundi au jeudi de 13 h à 19 h, les vendredis, samedis et dimanches de 10 h à 20 h. Contact : Philippe Stephan : ✆ 06 75 13 14 59.