(Photo DNA)
Avec plus de 34 millions de cols en 2013, les ventes de crémant d’Alsace continuent d’augmenter ( de près de 2 %). Une croissance tirée par l’export.
Un «effet rallye» sur les ventes
Mais la situation est contrastée entre l’Hexagone et l’étranger. Sur le marché français, les ventes restent stables avec 0,1 % de progression en volumes. Le climat économique morose n’est pas étranger à cette tendance. «Il y a aussi la concurrence relativement rude avec le champagne dont les ventes ont reculé (de 3 à 4 %) pour la 2e année consécutive. Dans ce contexte, rester stable est une prouesse », estime Olivier Sohler, directeur du syndicat des producteurs de crémant d’Alsace.
L’effervescent alsacien doit ses performances à l’export, en hausse de 10 %, un secteur qui représente 20,6 % du total de la commercialisation.
La Belgique (+7,9 %) et l’Allemagne (+6,4%) , les deux premiers marchés pour les bulles alsaciennes, augmentent encore. La Suède qui avait connu la plus forte progression en 2012 avec un boom de 94 % continue sur sa lancée avec une hausse de 48 %. La Grande-Bretagne, premier importateur mondial de champagne, a vu ses achats de crémant exploser de 260 % en 2013. Dans ces deux derniers pays, l’effervescent alsacien a bénéficié d’un joli coup d’accélérateur, avec sa montée sur le podium des rallyes automobiles. Aux États-Unis, son 3e marché, les ventes gagnent 3,5 %. Le Danemark reprend de la vigueur avec +11 %.
À ce rythme-là, la viticulture alsacienne aura du mal à répondre à la demande sans puiser dans ses stocks. En 2013, le crémant a dû se contenter, comme l’ensemble de l’AOC Alsace, d’une modeste récolte.
Extrait de l’article de I.N., publié le 06/02/2014 dans les Dernières Nouvelles d’Alsace.