Un autographe de Sissi ?

Une donation de Robert Grossmann aux archives municipales

Sur la comtesse Mélanie de Pourtalès (1836-1914), les archives municipales de Strasbourg n’avaient jusque-là que peu de ressources.

Robert Grossmann, ancien vice-président de la communauté urbaine de Strasbourg, vient de faire don de 120 lettres et documents appartenant à Mélanie. Un corpus certes modeste mais « extrêmement intéressant », évalue déjà Laurence Perry, directrice des archives municipales, notamment pour les nombreux autographes de « célébrités » qu’il recèle, ainsi de ce télégramme qui pourrait bien être de la main de Sissi, impératrice d’Autriche, reine de Hongrie. Le document reste à authentifier.

Pour l’anecdote, Robert Grossmann a, un jour de 1983, sauté dans un train pour Paris, après avoir lu dans les Dernières Nouvelles d’Alsace que la correspondance de la comtesse allait être vendue aux enchères. Passionné par cette figure historique de la Robertsau, il a ainsi fait l’acquisition de 112 lettres qui ont notamment servi à la rédaction du livre-référence La Comtesse de Pourtalès , paru aux éditions de la Nuée Bleue en 1995.

Déclarations d’amour, mot du prince Napoléon, cousin de l’empereur, lettres de Ferdinand de Turckheim, « qui célèbre le parler alsacien en citant le Pfingstmontag , comédie en alsacien de 1816, de Georges Daniel Arnold, considéré comme le père du théâtre dialectal », détaille Robert Grossmann, ou encore Stéphanie von Wedel, femme du Stadthalter…

L’ensemble éclaire d’un jour nouveau la vie intime de l’élégante Mélanie de Pourtalès qui évolua dans les hautes sphères de ce monde, Européenne avant l’heure, familière, entre autres, de la cour de Napoléon III à Paris, et qui reçut, dans son château de la Robertsau, de nombreuses personnalités.

« Ce qui est frappant, c’est la concordance entre la vie de Mélanie et le déroulement d’une période de bouleversements historiques d’une extraordinaire amplitude », formule Robert Grossmann, évoquant ce XIXe agité, de la monarchie de Juillet à la guerre de 1870 en passant par le Second Empire, la Troisième République, la révolution de 1848, la Commune, et la guerre de 1870, qui fut un déchirement pour cette grande Alsacienne.

D’après M.A-S, paru dans les Dernières Nouvelles d’Alsace, le 4 mars 2015;

 

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