Un fleuron du pain d’épice

(A 30 minutes de l’Ermitage du Rebberg)

Gertwiller, près de Barr, comptait dans les années 1900 neuf fabriques de pain d’épice. Il en reste deux. L’une d’elles, la maison Lips, créée en 1806, a obtenu le très distingué label Entreprise du patrimoine vivant.

Le label Entreprise du patrimoine vivant est décerné par l’Institut supérieur des métiers (IMS). Créé en 2005, le label est attribué pour cinq ans et constitue une marque de reconnaissance officielle. Il présente différents avantages, notamment celui de la visibilité d’un réseau d’excellence. Ce qui constitue une sorte de must du made in France s’applique au domaine du patrimoine bâti, à la décoration, l’art de la table, la gastronomie, la culture et les loisirs, la mode et la beauté…

Un musée de 10 000 objets sur les traditions

L’ouverture au secteur alimentaire date de 2011. Seules trois entreprises en Alsace ont obtenu ce label : Yves Lehmann à Obernai pour son schnaps et la pâtisserie Gilg à Munster.

Pour la maison Lips, le label arrive comme une belle reconnaissance du travail authentique, confie le patron, Michel Habsiger.

Une authenticité qui tire déjà sa légitimité de l’histoire. Lips est une fabrique artisanale de pains d’épice d’Alsace depuis plus de 200 ans.

Quant au fonds de commerce de la société, la fabrication de pain d’épice, la maison Lips s’y emploie depuis sa création en 1806 selon les anciennes recettes et les gestes transmis de père en fils.

Au début des années 1900, il y avait encore neuf fabricants de pain d’épice à Gertwiller.

Ce qui a valu l’appellation à ce village de capitale alsacienne du pain d’épice. Et, privilège non négligeable : les artistes Lucien Blumer et Hansi ont immortalisé dans leurs œuvres les produits de la Maison Lips, qui était donc déjà une institution régionale à leur époque.

En 1996, Michel Habsiger, pain d’épicier de la quatrième génération et grand collectionneur passionné d’art populaire, a fondé le Musée du pain d’épice et de l’art populaire alsacien. Il y expose des collections riches de plus de 10 000 pièces en lien, bien sûr, avec le pain d’épice, mais aussi avec la biscuiterie, la chocolaterie ainsi qu’avec tout ce qui a trait à l’art populaire de l’Alsace depuis plus de 45 ans. Le seul défaut de ce musée, c’est qu’il ne dispose pas de toute la place qu’il mérite pour une véritable mise en valeur des collections. Le soutien des collectivités serait sans doute justifié.

Publié dans les Dernières Nouvelles d’Alsace

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